Road-Trip en Californie – Jours 6, 7 et 8 – Los Angeles
Le dimanche, lendemain de notre visite de la région de Big Sur, nous prenons la route tout excités vers Los Angeles. Je ne m’attends pas à grand chose, je dois avouer craindre de voir beaucoup de béton et de pauvreté. Je n’avais pas totalement tort mais tout à fait raison non plus…
Jour 6 – Arrêt à Santa Barbara et arrivée à Los Angeles
Santa Barbara et arrivée à L.A.
Nous partons donc de Pismo Beach sans trop petit-déjeuner. Il nous reste des donuts de la veille mais pas de café ni de thé. Nous sommes excités de rejoindre Los Angeles alors nous prenons rapidement la route.
L’envie de café se faisant ressentir, nous nous arrêtons un peu au hasard sur la route, Santa Barbara. Nous ne nous attendions à rien de spécial et nous avons été très agréablement surpris. La ville est inondée de soleil, calme, belle. Nous nous garons devant une église, il y a des fidèles qui discutent “How are you ?” “I’m doing juuuust fine”. Tout le monde semble sous prozac, ils sont souriants, calmes. Nous descendons une grande rue, les familles brunchent en terrasse. Nous prenons un café à Starbucks, nous en profitons pour appeler nos parents. Cette halte nous donne le sourire mais nous devons repartir.

La dernière heure de route avant L.A. me fait rêver. Il fait 35°C, les locaux ont sorti les planches de surf et vont en famille près de l’océan. “L’American Way of Life” tel que je me l’imagine. On se gare près de Santa Monica sur l’immense parking prévu à cet effet. J’ai tellement envie de me baigner dans l’océan mais je sais que même s’il fait chaud, l’océan doit être glacial.
Venice Beach et les canaux de L.A.
Nous visitons très rapidement les quais de Santa Monica, sorte de fête foraine au bord de l’océan. C’est rigolo mais la plage nous appelle. On décide de tout faire à pied jusqu’à Venice Beach. C’est un peu long mais ce n’est pas désagréable, la plage est immense et il fait un temps merveilleux.
Après avoir vu San Francisco, Venice Beach est un peu comme je me l’imaginais : un repère d’influenceurs et de gens qui essaient de percer ou même de juste gagner quelques dollars. Un homme est ivre mort par terre, en plein soleil. Deux autres d’échangent de la drogue, à peine cachés. Sous ces corps huilés et siliconés se trouve une vraie misère, que je n’ai pour l’instant vu qu’en Californie.
Néanmoins, il y a des choses intéressantes à voir : des spectacles de rue sympa, les boutiques pas dégueu. Mais cette misère me replace dans ma position de privilégiée et ne me permets pas d’apprécier. Nous partons un peu vers l’est de la ville pour trouver à manger. Google nous indique un resto mexicain pas très cher, why not. Aucun regret : c’était absolument délicieux. Et pas du tout touristique, ils étaient même un peu surpris de nous voir.
Direction Abbot Kinney Blvd, genre rue commerçante. C’est plein de monde, même pour la saison. C’est le temple de la mode mais nous ne sommes pas trop boutique et de toute façon trop fauchés pour ça. Mais l’atmosphère est sympathique. Sauf que dès que l’on regarde dans une rue parallèle à ce boulevard, je vois un spectacle inédit pour moi : des trottoirs recouverts de tentes. Toujours les mêmes laissés pour compte que j’ai dû mal à oublier. Ils doivent cuire sur leurs tentes. Ça + l’alcool et la drogue, je me demande quel mélange cela doit faire.
On décide rapidement de bifurquer pour aller voir les “Canaux de Venice” de Los Angeles. Je ne sais pas pourquoi mais dans mon esprit tordu je m’attendais à voir d’anciens canaux devenus des rues. Quelle ne fut donc pas ma surprise en arrivant devant ces magnifiques vrais canaux, avec de l’eau, et leurs petites barques ! C’est mignon, c’est fleuri, c’est résidentiel, rien à voir avec ce qu’on a vu jusqu’à présent. On se retrouve ensuite de nouveau sur Venice beach et nous marchons bien 40 minutes de plus pour retourner à la voiture.
L’observatoire Griffith
Nous décidons de mettre le cap sur l’hôtel. C’est le bordel sur la route mais cela semble normal pour L.A… On se repose un peu à l’hôtel le temps que le traffic s’assouplisse un peu. La nuit tombe. Nous partons voir l’observatoire Griffith. On se gare sur le parking gratuit et nous prenons la navette. Il fait nuit noire mais la vue est néanmoins magnifique et le bâtiment délicieusement éclairé. Nous faisons le tour de tous les points de vue en prenant le temps de tout savourer. Nous allons également faire un tour à l’intérieur de l’observatoire qui est plutôt intéressant.
La faim se fait ressentir, nous repartons vers la navette. Direction Five Guys. Tout le monde nous en a parlé comme le meilleur fast-food de la Californie et il faut dire qu’il est vraiment pas mal ! Et peu cher… après une discussion lunaire avec un local un peu spécial nous repartons vers le motel pour faire un gros dodo, sur-excités à l’idée d’aller voir les studios Universal le lendemain.
Jour 7 – Les studios Universal
Réveil très matinal comme d’habitude. Nous partons un peu en avance pour pouvoir nous garer sans payer le parking exorbitant du parc et pour pouvoir petit-déjeuner. Il y a un parking réservé aux gens qui prennent le métro, nous nous arrêtons là. Nous allons petit-déjeuner un peu plus loin mais je ne me sens pas bien, je sais à quel point les contrôles sont stricts et les amendes salées… La tranquillité n’a pas de prix, alors nous décidons de reprendre la voiture et nous garer à Universal, tant pis pour les 36$ (oui oui…).
J’imagine qu’en août ce n’est pas la même mais il faut dire que nous avons eu pas mal de chance, il n’y avait pas grand monde dans le parc. Mon compagnon pensait se souvenir que “Ride of the Mummy” était un truc “cool” alors nous y sommes allés en premier. Ce n’était pas cool du tout, c’était un terrible roller coaster dans le noir ! On a hurlé comme des fillettes…
Nous avons pu faire toutes les attractions sauf deux : les Simpsons (il y avait la queue mais surtout elle semblait faire trop peur pour nous…) et l’Hippogriffe (même raison : hors de question que l’on monte là-dedans !). Nous avons pu faire tout le reste, sans attendre une seule minute ! Et même refaire plusieurs fois certaines.
Le parc Harry Potter est vraiment super sympa, les détails sont oufs. A la fin de la journée il y avait même un petit spectacle fort sympathique. Gros kiff sur la partie Simpsons aussi ! Seul petit conseil : prenez à manger… Tout est très cher et pas ouf.
Le parc n’est ni aussi grand ni aussi plein de Disney, il y a moins de concessions à faire, c’est super sympa.
Nous avons donc fait l’ouverture et la fermeture du parc, nous sommes redevenus deux gamins pour la journée, c’était génial. Vraiment, si vous aimez ça, allez-y, il y a une vraie magie !
Le soir venu, deux tacos à Taco Bell et un bon gros dodo.
Jour 8 – Départ de Los Angeles et après-midi à Palm Spring
Troisième et dernier jour à Los Angeles. Nos pieds sont en feu et nous avons encore envie de grand espace. Nous passons rapidement en voiture à Beverlly Hills, “histoire de”. J’avoue que c’est sympa, il y avait un tournage de film quand nous sommes passés, un étal de richesse sans nom mais pas déplaisant pour les yeux. Et le quartier est vraiment joli.
Nous commençons à connaître nos goûts et nous savons déjà que le “Walk of Fame” risque de ne pas trop nous plaire. Nous passons en voiture et en effet, ce n’est pas notre truc : c’est plein de béton, de bâtiments moches, de boutiques de souvenirs… très peu pour nous, en plus les stars c’est pas trop trop notre truc non plus. Pas de regrets, on passe en voiture, on a vu les étoiles, ça ira très bien.
Nous partons vers Palm Spring où un hôtel plein de piscines de sources chaudes nous attend. On choppe du poulet frit au passage et nous voilà à l’hôtel, le “Miracle Ressort”. Clairement, c’était ouf. Les piscines d’eau chaude restent un des moments les plus agréables du séjour. Vous commencez par celle à 40°C (où il n’y a personne…), vous restez quelques minutes, puis vous passez à 38°C, puis 36°C, etc… Mais quel bonheur, surtout en novembre avec le contraste de l’air plus frais. Un délice, d’autant plus qu’il n’y avait pas grand monde. Je suis restée plusieurs heures dans ces piscines à profiter à fond, tout le reste de la journée. Un bon dîner dans l’hôtel et un bon gros dodo et nous voilà repartis pour le lendemain et pour le parc aux Joshua Tree avant de rejoindre Las Vegas.