Comment je mange (presque) tout ce que je veux sans grossir
Hello !
En rédigeant mes articles, je me suis surprise plusieurs fois à dire que je mangeais souvent au resto, que je faisais tous les excès que je voulais, etc… sans pour autant prendre de poids, voire en perdant. Mais est-ce vraiment le cas ? Si c’était aussi simple, pourquoi certains d’entre nous se battraient avec l’alimentation pour perdre ou prendre du poids ?
Je pense que je vous dois quelques explications sur ce concept avant de vous envoyer chez Mc Donald tous les jours…
Je compte mes calories
Déjà, première démystification : je ne mange pas vraiment tout ce que je veux en roue libre. Je compte mes calories, tout le temps, toujours. Je ne dis pas qu’il faut le faire, mais dans mon cas très personnel, ça m’aide. En équilibrant repas “normaux” et “cheat meal”, j’arrive toujours à être dans mon objectif de total calorique.
Et ça, techniquement, ça suffit à perdre. Vous perdrez du poids si vous mangez moins que ce vous utilisez, c’est tout. Alors après les effets sur le corps, la santé, l’énergie, la qualité de la perte de poids, etc… ne seront pas les mêmes. Mais à la question “Comment je perds du poids en mangeant ce que je veux ?”, la réponse est simple : “Parce que je reste dans mes calories“.
Je choisis mes priorités
Donc vous l’aurez compris, comme vous le savez déjà, la clé est l’équilibre. Alors il y a ceux qui mangent bien tout le temps et qui se font un peu plaisir tout le temps ; moi je suis plutôt team je mange bien sur la longue durée et BIM grosse journée dégueulasse. Mais pour faire ça, j’ai dû apprendre à trouver MON équilibre. Manger crasseux au petit-déjeuner, déjeuner et dîner ça ne fonctionne pas. J’ai donc du gratter des calories à droite et à gauche et j’ai trouvé celles que je pouvais sacrifier sans problème.
Le petit-déjeuner
Je n’ai pas faim tout de suite le matin et comme je mange au travail, je n’ai pas forcément le temps de beaucoup manger. D’ailleurs, je n’en ai pas vraiment l’envie, comme je l’expliquais ici. Alors, là où certains consomment 400-500 kcal pour le petit-déjeuner parce que ça compte pour eux, je suis en général entre 200 et 300 kcal. Disons un gain de 150 kcal par rapport à la moyenne.
Le déjeuner
Le midi je mange pour me nourrir, essentiellement. Je me fais plaisir car j’aime ce que je mange, mais je ne ressens pas de besoin particulier en terme de “plaisir” et de quantité. Je mange donc équilibré, pas très lourd. D’ailleurs je m’amuse de voir mes collègues comater après le déjeuner, là où je me sens toujours légère. Mes tups font en général 500 kcal, donc un déj à 550 kcal si on compte le carré de chocolat en dessert. Je dirais donc à la louche 200 kcal de moins que la moyenne (et je pense être gentille).
Je ne bois pas mes calories
J’aime les effets de l’alcool, en soirée, parfois, mais je n’en aime guère le gout. Et je n’aime pas toutes les autres boissons, que ce soit soda, jus, etc… A part le thé et autres infusions, rien de tout ça ne m’intéresse. J’ai donc arrêté de boire le verre de vin au dîner pour suivre les autres et je ne bois que de l’eau à l’apéro… C’est lourd parce que je dois sortir les rames à chaque fois pour expliquer que si si, de l’eau ça me va très bien, mais c’est le meilleur deal à faire. Absorber des calories liquides totalement inintéressantes parce qu’on ose pas dire qu’on veut juste de l’eau, never ever. Pour un apéro entre amis, ça fait grand minimum du 100 kcal d’économisées.
En gros, en étant très très sympa dans mon comptage, en laissant tomber ce qui ne m’intéressait pas, j’économise quelque chose comme 400 kcal par jour. C’est énorme. Ça veut dire que je peux manger un bon gros fat dîner ou prendre une belle part de gâteau bien sale au dessert. Et ouais.
J’apprécie les excès afin qu’ils me contentent
Le but de l'”excès” est quand même principalement de se faire plaisir. Alors quand je me lâche sur du sale, j’essaie d’en apprécier chaque bouchée. Quitte à en être là, autant profiter à fond. Alors je me concentre, je mâche encore et encore, j’apprécie l’odeur, la texture, la saveur, je prends tout mon temps.
Ceci a deux effets. Déjà, beaucoup plus de plaisir. Et ça, c’est le plus important et surtout ça donne du sens. Ensuite, en appréciant chaque instant de mon cheat-meal, je m’assure d’être heureuse pour longtemps. Je ne ressentirais pas de frustration gloutonne me donnant envie d’en manger tous les jours. J’ai kiffé, on a eu un bon moment ensemble, on se reverra plus tard, burger.
Je ne fais pas d’excès pour “me faire plaisir” uniquement
Souvent, lorsque j’allais au resto, je prenais des desserts alors que je n’en avais pas envie, juste parce que c’était soir de fête et que les autres en prenaient. Ou alors, en allant au fast-food, je me gavais parce que “c’est le cheat-meal, il faut se faire plaisir“. Sauf qu’en fait… pourquoi ?
Il me reste tout plein d’années devant moi. La nourriture que j’aime tellement sera probablement toujours là. Si je n’ai pas vraiment envie d’un dessert ou d’un menu king size à l’instant T, pourquoi en prendre ? Je vais dépenser plus d’argent, ne pas prendre beaucoup plus de plaisir, avoir mal au ventre et ingurgiter plein de calories. Quel est le bénéfice ?
Je pense qu’il faut s’écouter et ne pas tomber dans l’espèce de boulimie qui vous souffle à l’oreille “Allez, ce soir on se lâche”. Vous aurez toute la vie pour manger ce que vous voudrez quand vraiment vous en aurez envie.
Je me donne les moyens de me faire plaisir avec du sain
Dans tout ce que je dis plus haut, vous pouvez avoir l’impression que j’oppose “Plaisir/cheat meal” et “Repas standard/régime“.
Pas du tout. C’est juste que le cheat meal correspond pour moi à quelque chose que je ne sais pas cuisiner, que je n’ai pas envie de faire, au fait de me faire surprendre au resto… Bref, une notion de confort autant que de goût.
Le plus important pour manger bien au quotidien, c’est de trouver du plaisir partout. Je ne suis absolument pas frustrée par ce que je cuisine, car je me donne les moyens de manger bien et bon.
Depuis que je mange mieux et que je fais du sport, je n’ai pas mangé une seule fois le cliché “Dinde – Riz – Courgette”. L’idée du riz blanc avec des légumes vapeurs ne m’excite guère.
Je vous assure qu’il est parfaitement possible de se faire plaisir en mangeant bien, il faut juste quelques efforts…
Argent
Pour moi, le premier effort à faire a été financier. J’ai toujours voulu prendre le moins cher, ne pas acheter d’aliments onéreux, etc… Sauf qu’en fait, ça ne marche pas. Si je suis prête à mettre 10€ dans un one shot crasseux à Mc Do, pourquoi je ne mettrais pas 6€ dans une purée de noisette qui me durera bien plus longtemps ? Le poisson coûte cher, OK, mais en même temps, une fois par semaine, qu’est-ce que ça change ?
Pour tout vous dire, en mangeant mieux, je n’ai pas fait bouger d’un iota ma facture. En fait, j’ai réduit la viande (je n’aime pas trop ça), du coup la facture s’allège largement. Et comme je vous disais, plus de plaisir au quotidien, c’est moins de craquage au resto. Cela représente une réelle économie.
Temps
Souvent, le dimanche, je passe plusieurs heures à faire à manger pour toute la semaine. Même si la plupart du temps j’y prends du plaisir, des fois je n’ai pas envie. Mais on a rien sans rien.
Alors je prends sur moi, je passe un peu de temps pour tout préparer correctement. Faire mariner, couper finement, cuire lentement… Tout cela rajoute énormément de saveurs. Bien entendu qu’il existe des plats très rapides à préparer et délicieux. Mais pour changer un peu, il faut parfois prendre du temps. Prenez-le, vous ne le regretterez pas.
Effort de goûter
Mes collègues font toujours la tronche quand je sors mes tups, par pur principe : “Beeuh du tofuuu ?”, “Baah des graines”, etc etc… Il y a plein d’aliments “fit” qui ne me disaient rien du tout. Par exemple le tofu. Les macros sont pas mal, cela ne coûte pas trop cher, c’est végan… Bref, sur le papier, pas mal. Mais ça ne fait franchement pas rêver.
J’ai pris le temps et tout mon courage et j’ai essayé. J’ai fait plusieurs recettes, j’ai fait un peu la tronche, j’ai re-calibré, et j’ai fini par m’habituer au gout et à trouver ce qui me plaisait. Vous n’avez plus quatre ans, ne pas toucher un légume parce que “vous n’aimez pas ça“, c’est fini !

Je me dépense
Vous l’avez compris maintenant, la perte de poids se joue sur la balance calories entrantes et sortantes. Depuis le début de cet article, je ne parle que de l’alimentation, soit les calories entrantes.
Mais je joue aussi sur les sortantes, c’est-à-dire sur ce qu’on élimine. En effet, il est aussi possible d’influencer la balance de cette façon-là. Et pour ça, il faut “faire du sport”.
Et du sport, j’en fais. 3 ou 4 fois par semaine, quasiment toujours intense. Je fais également tout pour être active au quotidien : je marche, le plus vite possible, je me lève, je ne rechigne pas à bouger, etc…
Ce que je veux dire, c’est que je mange peut-être “tout ce que je veux”, mais je n’aurais peut-être pas la même shape si à côté de ça j’étais totalement inactive.
Je ne suis pas une mannequin
Ce point est je pense le plus important. Je vous parle depuis tout à l’heure de comment je mange ce que je veux sans grossir. C’est vrai, je ne grossis pas.
Mais je ne suis pas mince. Je suis “moyenne”. J’ai beaucoup de cellulite, de la culotte de cheval, des bras flasques, etc…
Tout ce que je vous ai dit là est vrai pour moi, pour ma forme actuelle. Je ne suis pas mince et sèche en mangeant “ce que je veux”. Je suis juste en bonne forme et stable. Je ne suis pas sure qu’une athlète mange comme cela toute l’année…
J’espère que ce “petit” article vous éclairera un peu sur les points à prendre en compte pour trouver votre équilibre. En gros, il faut avant tout être en accord avec soi-même. Se mettre un coup de pied au cul, OK, mais un coup de pied pour trouver sa voie. Pas un coup de pied pour se forcer puis finir par craquer…