Bonjour tout le monde !
Comme beaucoup d’entre vous, j’ai été biberonnée aux conseils perte de poids en tout genre, du plus logique au plus stupide…
Comme certains d’entre vous, j’ai essayé l’eau citronnée le matin, la douche froide, les programmes de remise en forme en “30 jours” et autres solutions trop simples pour être vraies.
Aujourd’hui j’ai envie de vous parler ce qui a vraiment marché pour moi, ce que j’ai pu appliquer chaque jour et qui m’a réellement aider à perdre du poids. Parce que dans le lot d’inepties, il y a parfois du bon à prendre !
Attention, spoiler alert : il n’y aura pas de miracle. Il va quand même falloir changer des choses et trimer un peu 😉
Faire du sport c’est bien, être actif c’est mieux
Quand j’étais petite, mes parents (qui ne connaissaient rien au sport) s’amusaient toujours de voir les voisins prendre leur voiture pour aller courir alors même que nous habitions à la plage : “Il va courir 1 heure mais il prend la voiture au lieu de courir 5 minutes de plus !“.
Cette phrase m’a marquée, car dans la façon simple qu’ils ont de voir la vie, je trouve qu’ils sont dans le vrai : j’ai deux jambes, elles fonctionnent parfaitement et ne sont pas faites pour rester inactives, d’autant plus quand on est sportif.
Faire du sport, aller à la salle, c’est bien. Mais quelle logique il y a-t-il à se défoncer à la salle et à avoir la flemme de marcher 500 mètres ?
Un jour, j’ai décidé de ne pas être cette personne-là. J’ai décidé que si le temps de trajet à pieds prenait à peine plus longtemps que de prendre le métro et bien j’irais à pieds.
Que je ne devais pas avoir la flemme de me déplacer. En fait, quand je marche, mes jambes font exactement ce qu’elles sont censées faire, c’est parfaitement naturel.
J’essaie donc de lutter contre “la flemme”. La flemme d’aller à la photocopieuse, de faire un aller/retour à l’autre bout du couloir, de monter un étage. Lorsque je me laisse prendre à cette flemme, je me dis à moi-même “Oh hé c’est bon hein, faut pas déconner”. J’arrête de réfléchir et je me lève.
Je ne sais pas si cet état d’esprit a changé quoi que ce soit à mon poids de façon directe, mais il a totalement changé ma façon de me sentir dans mon corps. Je me sens plus dynamique, plus vive, plus active et c’est génial.
Et cette prise de conscience m’a aidé indirectement à perdre du poids car j’ai pu totalement me reconnecter avec mon corps, mes muscles et donc produire des entraînements plus qualitatifs par la suite. Puis je ne peux m’empêcher qu’en terme de dépenses énergiques, il doit quand même y avoir une différence…
Le test du brocolis
Je fais partie des gens qui lorsqu’ils ont un petit coup de mou ont tout de suite l’impression qu’ils DOIVENT manger des gâteaux sous peine de dépérir dans l’instant.
J’ai longtemps eu du mal à discerner la faim réelle de cette “envie” de manger parce que je m’ennuie ou que je suis stressée.
On a tous lu cette astuce quelque part : si vous avez l’impression d’avoir faim, demandez vous si vous mangeriez un brocoli sans sauce, là maintenant tout de suite. Si la réponse est oui, c’est que vous avez probablement réellement faim.

Le problème étant que la réponse était toujours “oui” pour moi car j’aime le brocoli, j’ai dû trouver autre chose. Je fais le test de la pomme (je n’aime pas trop ça…). Si j’ai faim au point de manger une pomme, alors j’ai vraiment faim (et je peux manger la dite pomme au lieu de me jeter du des gâteaux). Si non, c’est que ça doit être autre chose…
Je ne dis pas que je ne craque jamais, je craque même souvent. Mais faire ce test m’apprend au moins à me connaitre et à comprendre qu’à l’instant T, je suis stressée ou je m’ennuie et qu’il faut que je passe à autre chose.
Je me dis que dans ce cas je vais attendre un petit quart d’heure et que je mangerai à ce moment-là. En général, je suis passée à autre chose entre temps, j’oublie totalement cette pseudo-faim et je tiens encore des heures sans penser à manger.
Boire un verre d’eau quand on a faim
J’ai mis longtemps à comprendre ce que signifiait vraiment cette “astuce”.
En effet, certaines sources vendent cela comme un moyen de “remplir l’estomac” et de camoufler la faim en donnant l’illusion d’être nourri. Je trouvais ça assez horrible, un peu comme sucer des glaçons pour avoir l’impression de manger.
Mais un jour j’ai compris que la réalité derrière cela, c’était que les signes de la soif sont très proches de ceux de la faim. Sur le coup je me suis dit que c’était des bêtises, je ne voyais vraiment pas comment de la déshydratation pouvait entraîner une sensation de faim.
Mais la graine était plantée et elle a commencé à germer. Parfois, j’avais très très faim alors que je venais de manger. Je me rendais compte que je n’avais pas bu depuis un moment. Je prenais alors un grand verre d’eau et miracle, la sensation passait.
Depuis non seulement je bois très régulièrement mais je bois aussi lorsque je ressens cette sensation. Dans le meilleur des cas mon corps en avait besoin et il sera ravi, dans le pire des cas ça ne lui fera pas de mal non plus !
Manger quand on a faim
Les deux “astuces” ci-dessus me permettent de mieux comprendre mon corps et m’ont fait radicalement réduire le grignotage.
Mais alors, que se passe-t-il lorsque la faim passe les deux tests ? Je me suis rendue compte que la sensation était “réelle”, j’ai bu mon verre d’eau et j’ai toujours faim, sauf qu’il est 10h30, 15h ou bien 18h30.
Et bien tant pis, je mange. S’il est 10h30 ou 15h, je prends une collation digne de ce nom. Si ce doit être du houmous et que tout le monde se paye ma tronche parce qu’à 10h30 c’est pas l’heure du houmous, tant pis. S’il est 18h30, on prendra le dîner très tôt et ce sera très bien. Ce n’est pas “socialement acceptable” de dîner à 18h30. Sauf que si mon corps réclame le dîner à 18h30, je ne vais pas rester 1h30 dans la faim juste pour le jugement de personnes qui ne sont même pas dans le salon à ce moment-là.
Pour résumer, si j’ai faim, mais vraiment faim, je mange, peu importe l’heure et qu’il soit acceptable ou non de manger à cette heure-là. Je ne grignote pas à 19h pour tenir jusqu’à 20h. Je prends un vrai repas à 19h.
A l’inverse, je ne mange pas quand je n’ai pas faim. Je ne petit-déjeune pas à la sortie du lit car je n’ai pas faim à ce moment-là. Je prépare mon petit-déjeuner, je l’embarque avec moi et je mange quand j’ai faim.
J’arrive donc bien plus tôt que mes collègues mais je mange bien plus tard. Conséquences ? Comme j’ai petit-déjeuné plus tard et bien plus consistant (car si j’ai vraiment faim, je ne vais manger 2 pépitos mais un vrai petit-déj) et bien je tiens sans problème jusqu’à l’heure du déjeuner avec plein d’énergie et sans fringale. Là où j’en vois certains s’enfiler des pains au chocolat à 11h30 (ils font bien ce qu’ils veulent, mais personnellement ça ne me réussit pas vraiment…).
Prendre le temps de manger
Lorsque j’ai été opérée des dents de sagesses, j’ai bien dû me forcer à manger bien plus lentement. Et j’ai fait en sorte de garder cette “technique”. Pas spécialement pour perdre du poids mais pour mieux digérer. Il s’avère que manger lentement m’a permis de tirer plusieurs bénéfices :
- Le fait d’effectivement avoir moins de soucis de digestion, de mal-être en général. On est pas aux pièces, on peut prendre le temps de poser sa cuillère, mâcher tranquillement sa bouchée avant d’en reprendre une. Déjà on est plus zen, on est plus léger, on ne sort pas de table en roulant… Et ça, c’est le principal !
- J’ai fait une croix sur les desserts. Je prends toujours un carré de chocolat, mais je le prends à mon bureau, ce qui limite grandement la casse. En effet, si je me mets à table avec les collègues, ils ont en général fini entrée plat dessert que je suis encore en train de manger mon plat. Ils attendent donc sagement que je finisse. Les quelques fois où j’ai pris un dessert, j’ai fini par manger toute seule parce qu’ils n’avaient plus de temps… Idem à table le soir. Au restaurant je me fais donc plaisir mais dans la vie de tous les jours, cette lenteur m’a permis de faire une croix sur le dessert. En n’en prenant plus, je me rends compte qu’en fait on s’en fou un peu. Je préfère largement mon carré de chocolat à l’éclair surgelé de la cafet, c’est tout bénef !
- J’apprécie d’autant plus les “cheatmeals”. Comme je vous le disais précédemment, je ne me suis jamais refusé un plaisir type burger, sushis, etc… Par contre, quitte à être dans l’exception et à se faire plaisir, autant le savourer ! Je mâche je mâche je mâche, je me concentre sur le goût, sur le plaisir que j’éprouve à chaque bouchée… Bref, en plus de m’être fait plaisir “à l’âme”, je me suis aussi fait plaisir aux papilles.
Conclusion
En fait, si vous regardez bien, ces conseils ne sont pas vraiment des conseils “perte de poids”. C’est du bon sens, un guide pour retrouver une alimentation “instinctive” là où on a été habitués à être submergés de nourriture saturée. Manger quand on a faim, ne pas manger quand on a pas faim… C’est logique, tout simplement.
Le premier avantage est que vous vous sentirez bien mieux, que vous ayez du poids à perdre ou non. Le second est que cela s’inscrit dans une démarche globale, ça peut être une première étape de réconciliation avec votre corps qui vous donnera envie, petit à petit, de lui faire encore plus de bien.
Je ne dis pas que je ne craque jamais sur un pain au chocolat à 11h. Ça arrive. Mais quand ça arrive, je le fais en pleine conscience. Je sais que j’ai fait quelque chose de pas idéal pour mon corps, mais ça m’a fait du bien, il n’y a pas mort d’homme, hop on passe à autre chose.
Et c’est comme ça qu’on arrive à se faire des “petits plaisirs” (voire gros…) sans tomber dans la crise quotidienne. Comme ça qu’on perd du poids parfaitement sereinement, tout simplement.